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La Jetée (la sceneggiatura)

Inserito Martedì 11 maggio 2004

Cinema

La Jetée

Ceci est l'histoire d'un homme marqué par une image d'enfance.

La scène qui le troubla par sa violence, et dont il ne devait comprendre que beaucoup plus tard la signification, eut lieu sur la grande jetée d'Orly, quelques années avant le debut de la troisième guerre mondiale.

A Orly, le dimanche, les parents mènent leurs enfants voir les avions en partance. De ce dimanche, l'enfant dont nous racontons l'histoire devait revoir longtemps le soleil fixe, le dècor planté au bout de la jetée, et un visage de femme.

Rien ne distingue les souvenirs des autres moments: ce n'est que plus tard qu'ils se font reconnaître, à leurs cicatrices. Ce visage qui devait Être la seule image du temps de paix à traverser le temps de guerre, il se demanda longtemps s'il l'avait vraiment vu, ou s'il avait créé ce moment de douceur pour étayer le moment de folie qui allait venir, avec ce bruit soudain, la geste de la femme, ce corps qui bascule, les clameurs des gens sur la jetée, brouillés par la peur. Plus tard, il comprit qu'il avait vu la mort d'un homme.

Et quelque temps après, vint la destruction de Paris.

Beaucoup moururent. Certains se crurent vainqueurs. D'autres durent prisonniers. Les survivants s'établirent dans le réseau des souterrains de Chaillot.

La surface de Paris, et sans doute de la plus grande partie du monde, était inhabitable, pourrie par la radioactivité. Les vainqueurs montaient la garde sur un empire de rats. Les prisonniers étaient soumis è des expériences qui semblaient fort préoccuper ceus qui s'y livraient. Au terme de l'expérience, les uns étaient déçus, les autres étaient morts, ou fous.

C'est pour le conduire à la salle d'expériences qu'on vint chercher un jour, parmi les prisonniers, l'homme dont nous rancontons l'histoire.

Il avait peur. Il avait entendu parler du chefs des travaux. Il pensait se trouver en face de Savant fou, du docteur Frankenstein. Il vit un homme sans passion, qui lui expliqua posément que la race humaine était maintenant condamnée, que l'Espace lui était fermé, que la seule liaison possible avec les moyens de survie passait par le Temps. Un trou dans le Temps, et peut-être y ferait-on passer des vivres, des médicaments, des sources d'énergie.

Tel était le but des expériences : projeter dans le Temps des émissaires, appeler le passé et l'avenit au secours du présent.

Mais l'esprit humain achoppait. Se réveiller dans un autre temps, c'était naître une seconde fois, adulte. Le choc était trop fort. Après avoir ainsi projeté dans differéntes zones du Temps des corps sans vie ou sans conscience, les inventeurs se concentraient maintenant sur des sujets doués d'images mentales très fortes. Capables d'imaginer ou de rêver un autre temps, ils seraient peut-être capables de s'y réintégrer.

La police du camp épiait jusqu'aux rêves. Cet homme fut choisi enter mille, pour sa fixation sur une image du passé.

Au début, rien d'autre que l'arrachement au temps présent, et ses chevalets. On recommence. Le sujet ne meurt pas, ne délire pas. Il souffre. On continue. Au dixième jour d'expérience, des image commencent à sourdre, comme des aveux. Un matin du temps de paix. Une chambre du temps de paix, une vraie chambre. De vrais enfants. De vrais oiseaux. De vrais chats. De vrais tombes. Le seizième jour, il est sur la jetée.

Vide. Quelquefois, il retrouve un jour de bonheur, mais différent, un visage de bonheur, mais différent. Des ruines. Une fille qui pourrait être celle qu'il cherche. Il la croise sur la jetée. D'une voiture, il la voit sourire. D'autres images se présentent, se mêlent, dans un musée qui est peut-être celui de sa mémoire.

Le trentième jour, la rencontre a lieu.

Cette fois, il est sûr de la reconnaître. C'est d'ailleurs la seule chose dont il est sûr, dans ce monde sans date qui le bouleverse d'abord par sa richesse. Autour de lui, des matériaux fabuleux : le verre, le plastique, le tissu-éponge. Lorsqu'il sort de sa fascination, la femme a disparu.

Ceux qui mènent l'expérience reasserrent leur contrôle, le relancent sur la piste. Le temps s'enroule à nouveau, l'instant repasse. Cette fois, il est pràs d'elle, il lui parle. Elle l'accueille sans étonnement. Ils sont sans souvenirs, sans projets. Leur temps se construit simplement autour d'eux, avec pour seuls repères le goût du moment qu'ils vivent, et les signes sur les murs.

Plus tard, ils sont dans un jardin. Il se souvient qu'il existait des jardins. Elle l'interroge sur son collier, le collier du combattant qu'il portait au début de cette guerre qui éclatera un jour. Il invents une explication.

Ils marchent. Ils s'arrêtent devant uns coupe de sequoia couverte de dates historiques. Elle prononce un nom étranger qu'il ne comprend pas *. Comme en rêve, il lui montre un point hors de l'arbre. Il s'entend dire : « Je viens de là... »

... et y retombe, à bout de forces. Puis une autre vague du Temps le soulève. Sans doute lui fait-on une nouvelle piqûre.

Maintenant, elle dort au soleil. Il pense que, dans le monde où il vient de reprendre pied, le temps d'être relancé vers elle, elle est morte.

Réveillée, il lui parle encore. D'une véritétrop fantastique pour être reçue, il garde l'essentiel : un pays lointain, une longue distance à parcourir. Elle l'écoute sans se moquer.

Est-ce le même jour? Il ne sait plus. Ils vont faire comme cela une infinité de promenades semblables, où se creusera entre eux une confiance muette, une confiance à l'état pur. Sans souvenirs, sans projets. Jusqu'au moment où il sent, devant eux, une barrière.

Ainsi se termina la première série d'expériences. C'était le début d'une période d'essais où il la retrouverait à des moments différents. Elle l'accueille simplement. Elle l'appelle son Spectre. Un jour, elle semble avoire peur. Un jour, elle se penche sur lui. Lui ne sait jamais s'il se dirige vers elle, s'il est dirigé, s'il invente ou s'il rêve.

Vers le cinquantième jour, ils se rencontrent dans un musée plein de bêtes éternelles.

Maintenant, le tir est parfaitement ajusté. Projeté sur l'instant choisi, il peut y demeurer et s'y mouvoir sans peine. Elle aussi semble apprivoisée. Elle accepte comme un phénomène naturel les passages de ce visiteur qui apparait et diparait, qui existe, parle, rit avec elle, se tait, l'écoute et s'en va.

Lorsqu'il se retrouva dans la salle d'expériences, il sentit que quelque chose avait changé. Le chef du camp était là. Aux propos échangés autour de lui, il comprit que, devant le succès des expériences sur le passé, c'était dans l'avenir qu'on entedait maintenant le projeter. L'excitation d'une telle aventure lui cacha quelque temps l'idée que cette rencontre au Muséum avait la dernière.

L'avenir était mieux défendu que le passé. Au terme d'autres essais encore plus éprouvants pour lui, il finit par entrer en résonance avec le monde futur. Il traversa une planète transformée, Paris reconstruit, dix mille avenues incompréhensibles. D'autres hommes l'attendaient. La rencontre fut brève. Visiblement, ils rejetaient ces scories d'une autre époque. Il recita sa leçon. Puisque l'humanité avait survécu, elle ne pouvait pas refuser à son propre passé les moyens de sa survie. Ce sophisme fut accepté comme un déguisement du Destin. On lui donna une centrale d'énergie suffisante pour remmettre en marche toute l'industrie humaine, et les portes de l'avenir furent refermées.

Peu de temps après son retour, il fut transféré dans une autre partie du camp.

Il savair que ses geôliers ne l'épargneraient pas. Il avait été un instrument entre leurs mains, son image d'enfance avait servi d'appàât pour le mettre en condition, il avait répondu à leur attente et rempli son rôle. l n'attendait plus que d'être liquidé, avec quelque part en lui le souvenit d'un temps deux fois vécu. C'est au fond de ces limbes qu'il reçut le message des hommes de l'avenit. Eux aussi voyageaient dans le Temps, et plus facilement. Maintenant ils étaient là et lui proposaient de l'accepter parmi eux. Mais sa requête fut differente : plutôt que cet avenir pacifié, il demandait qu'on lui rende le monde de son enfance et cetter femme qui l'attendait peut-être.

Une fois sur la grande jetée d'Orly, dans ce chaud dimanche d'avane guerre où il allait pouvoir demeurer, il pensa avec un peu de vertige que l'enfant qu'il avait été devait se trouver là aussi, à regarder les avions. Mais il chercha d'abord le visage d'une femme, au bout de la jetée. Il courut vers elle. Et lorsqu'il reconnut l'homme qui 'avaitl'l suivi depuis le camp souterrain, il comprit qu'on ne s'évadait pas du Temps et que cet instant qu'il lui avait été donneé de voir enfant, et qui n'avait pas cessé de l'obséder, c'était celui de sa propre mort.

Questa è la storia di un uomo ossessionato da un'immagine della sua infanzia.

La scena, che lo preoccupa per la sua violenza e il cui significato non comprenderà che molti anni dopo, ha avuto luogo ad Orly, qualche tempo prima dello scoppio della terza guerra mondiale.

Ad Orly, di domenica, i genitori erano soliti portare i figli a vedere gli aerei che partivano. Di questa domenica particolare il ragazzo la cui storia stiamo raccontando si sarebbe ricordato il sole immobile, gli arredi lungo il molo d'attracco e il viso di una donna.

Non c'è niente a richiamare i ricordi degli altri momenti: solo più tardi si faranno riconoscere, per via delle cicatrici. Di quel viso, che sarebbe diventato la sola immagine dei tempi della pace ad attraversare i tempi della guerra, si chiedeva se mai l'avesse veduto veramente o se invece avesse creato quel momento di tenerezza per estraniarsi dal momento di follia che sarebbe arrivato, col boato improvviso, col gesto della donna, coi corpi che oscillano, le urla lungo l'attracco confuse dalla paura. Più tardi comprese di aver visto morire un uomo.

E un po' di tempo dopo arrivò la distruzione di Parigi.

Morirono in molti. Alcuni pensarono d'essere i vincitori. Altri vennero fatti prigionieri. I sopravvissuti si rifugiarono nella rete sotterranea di Chaillot.

La superficie di Parigi, e senza dubbio la maggior parte del mondo, era disabitata, distrutta dalla radioattività. I vincitori facevano la guardia ad un impero di ratti. I prigionieri venivano sottoposti a degli esperimenti, apparentemente molto importanti per coloro che li realizzavano. Al termine dell'esperienza i primi erano delusi, i secondi morti, o pazzi.

Fu scelto un giorno per la sala degli esperimenti l'uomo di cui raccontiamo la storia.

Era impaurito. Aveva sentito parlare dei direttori degli esperimenti. Pensava di trovarsi di fronte allo Scienziato Pazzo, al dottor Frankenstein. Vide invece un uomo senza passione, che gli spiegò in modo posato che attualmente la razza umana era condannata, che lo Spazio le era precluso, che la sola speranza di salvezza stava nel Tempo. Un corridoio nel tempo e forse si sarebbe potuto arrivare al cibo, ai medicinali, alle fonti di energia.

Era questo lo scopo degli esperimenti: inviare degli emissari nel Tempo, chiedere al passato e al futuro l'aiuto per il presente.

Ma la mente umana non riusciva ad adattarsi. Risvegliarsi in un'altra era voleva dire nascere una seconda volta, da adulto. Il trauma era troppo grande. Dopo aver spedito in zone differenti del Tempo corpi senza vita o senza coscienza, ora gli inventori si stavano concentrando su soggetti dotati di immagini mentali molto forti. Essendo capaci di concepire o sognare un altro tempo, forse si sarebbero potuti integrare.

La polizia del campo spiava perfino i sogni. Quest'uomo fu scelto tra altri mille, per la sua fissazione su di un immagine del passato.

Sulle prime nient'altro che il distacco dal tempo presente e ai suoi legami. Si ricomincia. Il soggetto non muore ne delira. Soffre. Si continua. Al decimo giorno dell'esperimento le immagini iniziano a fluire, come confessioni. Un mattino in tempo di pace. Una stanza in tempo di pace, una stanza vera. Veri bambini. Veri uccelli. Veri gatti. Vere tombe. Il sedicesimo giorno è sul molo.

Vuoto. A volte cattura di nuovo una giornata d'allegria, ma diversa, un viso d'allegra, ma diverso. Rovine. Una ragazza che potrebbe essere colei che cerca. L'incrocia sul molo. Gli sorride da una vettura. Altre immagini si presentano, si mescolano, in un museo che potrebbe essere quello del suo ricordo.

Il trentesimo giorno la incontra.

Questa volta è sicuro di riconoscerla. E' la sola cosa di cui sia sicuro in questo mondo senza date che lo colpisce per la sua ricchezza. Attorno a lui materiali favolosi: il vetro, la plastica, tessuto a spugna. Allorché si riprende dalla sorpresa la donna è scomparsa.

Coloro che conducono l'esperimento stringono il controllo su di lui rispedendolo sulla pista. Il tempo torna a riavvolgersi, ritorna quell'istante. Questa volta le sta vicino, le parla. Lei lo saluta senza sorpresa. Sono senza ricordi, senza progetti. I loro si costruiscono attorno ad essi, col solo scopo di recuperare il sapore dell'attimo che stanno vivendo e dei segni sui muri.

Più tardi, si trovano in un giardino. Gli torna in mente che esistevano i giardini. Lei gli chiede cosa sia il collare che porta, il collare del combattente che lui indossava all'inizio di questa guerra che un giorno scoppierà. Lui le inventa una spiegazione.

Camminano. Si fermano di fronte al tronco di una sequoia ricoperta di date storiche. Lei pronuncia un nome straniero che lui non riesce a capire. Come in un sogno le mostra un punto oltre l'albero. Sente che sta dicendo: «Vengo da là...»

....e ricade indietro, svuotato di ogni energia. Poi un'altra onda del Tempo lo solleva. Senza dubbio gli hanno fatto un'altra iniezione.

Ed ora lei sta dormendo al sole. Lui pensa che nel mondo in cui va a riprendere le forze, solo per poi essere rispedito verso di lei, lei è morta.

Si risveglia, lui le parla ancora. Di una verità che è troppo fantastica per essere creduta, lui si limita all'essenziale: un paese lontano, una lunga distanza da percorrere. E lei lo ascolta senza farsi beffe di lui.

E' lo stesso giorno? Non lo sa proprio. Ripeteranno assieme un'infinità di passeggiate come questa, in cui crescerà tra di loro una confidenza muta, una confidenza allo stato puro. Senza ricordi, senza progetti. Fino a che non sente, davanti ad essi, una barriera.

Così ha termine la prima serie di esperimenti. Era l'inizo di un periodo di saggio in cui l'avrebbe ritrovata in momenti differenti. Lei l'avrebbe accolto in modo normale. Lo chiama il suo Spettro. Un giorno sembra aver paura. Un giorno si appoggia a lui. E lui non sa mai è lui a dirigersi verso di lei, se è diretto, se sta inventando o se sogna.

Verso il cinquantesimo giorno si incontrano in un museo pieno di animali senza tempo.

Ora la portata è sistemata in modo perfetto. Proiettato sul momento desiderato può rimanere e muoversi senza sforzo. Anche lei sembra essere addomesticata. Accetta come un fenomeno naturale i passaggi di questo visitatore che appare e scompare, che esiste, parla ride con lei, tace l'ascolta e se ne va.

Allorché si ritrova nella stanza degli esperimenti, sente che è cambiato qualcosa. Il direttore del campo è là. Dai discorsi attorno a lui comprende che dopo i successi degli esperimenti nel passato è nel futuro che intendono ora inviarlo. L'eccitazione per una tale prospettiva gli fa dimenticare per qualche momento il fatto che quell'incontro al Museo era l'ultimo.

Il futuro era protetto in modo migliore del passato. Alla fine d'altre prove ancora più dolorose per lui, finì con l'entrare in risonanza col mondo futuro. Attraversò un pianeta trasformato, Parigi ricostruita, diecimila viali incomprensibili. L'attendevano altre persone. L'incontro fu breve. Era chiaro che rifiutavano queste scorie di un'altra epoca. Lui recitò la sua lezione. Poiché l'umanità era sopravvissuta, non poteva rifiutare al proprio passato i mezzi per la sua sopravvivenza. Questo sofisma fu accettato come un mascheramento del Destino. Gli dettero una centrale di energia sufficiente per rimettere in marcia tutta l'industria umana e le porte del futuro si richiusero.

Poco dopo il suo ritorno fu trasferito in un'altra parte del campo.

Sapeva che i suoi carcerieri non l'avrebbero risparmiato. Era stato uno strumento nelle loro mani, l'immagine dalla sua infanzia era servita da esca per metterlo a loro disposizione, aveva risposto alle loro attese e aveva svolto il suo ruolo. Non attendeva altro che di essere liquidato, con da qualche parte dentro di lui il ricordo di un tempo vissuto due volte. Ed al fondo di questo limbo che ricevette il messaggio delle persone del futuro. Anch'essi viaggiavano nel Tempo, e in modo più semplice. Ed ora erano là e gli proposero di accettarlo tra di loro. Ma la sua richiesta fu diversa: piuttosto che questo avvenire pacificato, chiese che gli venisse reso il mondo della sua infanzia e questa donna che fose lo stava aspettando.

Una volta sul grande molo di Orly, in quella calda domenica prima della guerra dove avrebbe potuto dimorare, pensa con una punta di vertigine che anche il bambino che era stato doveva trovarsi là, a guardare gli aerei. Ma per prima cosa cercò il viso di una donna, alla fine del molo. Le corse incontro. E nel riconoscere l'uomo che l'aveva seguito fin dal campo sotterraneo, capì che non c'era più Tempo e che questo istante che gli era stato permesso di vedere da bambino, e che non aveva cessato di ossessionarlo, era il momento della sua morte.


La Jetèe

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